Mine… Dire quand ce projet est né exactement, je ne sais plus ! 4 ans ? 5 ans ? En fait, créer une comédie musicale était un rêve qui sommeillait en moi depuis bien plus longtemps. Il a fallu, pour qu’il se concrétise, que je rencontre quelqu’un de presque aussi fou que moi, assez fou du moins pour se lancer dans l’aventure.
C’est au cœur du patrimoine borain que j’ai puisé la source de l’histoire. Bien sûr, il s’agit ici d’un récit utopique, mais basé sur la dure réalité de notre passé minier. C’est aussi de cette région que proviennent tous les talents que vous verrez sur scène. Contrairement aux idées reçues, le Borinage est un véritable vivier d’artistes.
Plus qu’une comédie musicale classique, l’idée fut toute de suite de réaliser un spectacle complet mêlant comédiens, chanteurs, danseurs et musiciens sur scène, mais aussi à l’écran. Une partie de l’histoire est en effet filmée et projetée.
Emile est un jeune mineur. Il a perdu ses parents et vit avec Jeanne, sa sœur, femme de ménage chez Monsieur Himbert, directeur de la mine. Contrairement aux autres mineurs, il est joyeux et facétieux, et bien souvent il remonte le moral des autres. Il n’a qu’un seul but dans la vie : voir un jour la mer, il est persuadé que son vœu se réalisera.
Toutes ses certitudes sont ébranlées le jour où il croise Valentine, la fille du directeur. De retour de pensionnat, la jeune fille est désœuvrée, elle déteste vivre dans cette région minière, et sa relation avec son père est difficile.
Entre les deux, le coup de foudre est immédiat et réciproque. Ils veulent vivre discrètement leur passion, mais sont vite démasqués. D’un côté comme de l’autre, cette passion est condamnée. Jeanne et les autres mineurs découragent Emile de poursuivre cette relation. De son côté monsieur Himbert interdit à sa fille de voir le jeune mineur. Finalement il passe aux menaces : si elle enfreint son ordre, Emile et sa sœur se retrouveront sans travail.
Valentine rompt. Face à cette rupture forcée, Emile change du tout au tout. Il perd son entrain, sombre dans la déprime. Il se met à la boisson et devient violent. Seule Madeleine, la tenancière du cabaret, parvient encore à lui parler.
Il continue à travailler en se trainant. Il est au fond du puit lorsqu’un accident a lieu. Lui et trois autres sont bloqués. Son ami Jules ne survivra pas, et peu à peu les autres perdent espoir.
A la surface, alors que les hommes veulent abandonner les recherches, Jeanne et Valentine s’allient contre les autorités pour continuer malgré tout à tenter de les sauver. Grâce à l’acharnement des deux jeunes femmes, ils sont finalement délivrés. A la surface, le directeur revient sur sa décision, il reconnait le courage d’Emile et lui permet de voir sa fille.
A la fin, les deux jeunes gens se retrouvent au bord la mer.
Historique du projet
Une fois le travail des 2 auteurs terminé (Christophe Leurquin au texte et Pierre Liémans à la musique), le projet fut proposé à Mons 2015… et refusé. L’asbl Amicitia prit alors la décision de produire elle-même cet audacieux projet, soutenue par le centre culturel de Colfontaine et la fédération musicale du Hainaut.
La préparation vocale des solistes, tous de la région, fut assurée par Laurence Frère. L’ensemble vocal Amicitia a été mis à contribution, sous la direction de Christel Wains. Les choristes jouent les figurants sur scène et dans les films. Christophe Leurquin a réalisé les films, en collaboration avec Freddy Bridoux à la prise de vue. Les costumes ont été confectionnés par Lucette Colin, autre talent de l’asbl.
En septembre 2014 débutent les répétitions sous la houlette de Sébastien Bonnamy. Mettre en scène 9 solistes et un chœur de 25 personnes est un fameux défi à relever. La partie technique est assurée par Paul Martin qui relève lui aussi le défi de sonoriser tout ce monde. Les percussions sont confiées à Adélaïde Wlomainck et la chorégraphie est assurée par Elise Urbain.
Vient enfin le week-end de la première. Après un bon accueil de la part d’un public d’enfants le vendredi, les deux séances du samedi 28 février et du dimanche 1er mars ont dépassé toutes les espérances de l’équipe, à tel point que compte tenu de la capacité de la salle (environ 360 personnes), le centre culturel a dû refuser du monde, particulièrement le dimanche !…
Les commentaires et critiques à la sortie de ces représentations furent unanimes, le pari est gagné, Mine a su toucher le public et ce, quel qu’il soit ! Reste aussi une formidable expérience et épopée humaine qui a soudé toute l’équipe et cela seul est d’un prix inestimable en ces temps matérialistes où seuls les critères de rendement et de rentabilité sont hélas primordiaux.
Ils en sont à l’origine
Utilisez les flèches bleues pour visualiser les différents concepteurs
Christophe Leurquin, Conception, écriture, réalisation des films
Christophe Leurquin est avant tout un créateur d’histoires. Sa passion? Inventer des univers et des personnages. Son but ? Les partager avec le public et ce sous toutes les formes possibles.
Son premier roman « le Donjon du Poète Fou » (éd. Chloé des Lys, 2009) a touché un large public. Plusieurs sujets occupent son esprit en ce moment : son second roman ainsi que deux projets de scénario dont « Une route pour nulle part », couronné en janvier 2014 lors du premier grand prix des scénaristes de l’APCA (Paris).
En outre, il anime régulièrement des ateliers artistiques destinés à des enfants ou adolescents.
Pierre Liémans, création musicale
Pierre Liémans est diplômé des Conservatoires Royaux de Liège, Bruxelles et Mons. Il obtient les diplômes supérieurs en piano, en musique de chambre et en orgue, ainsi que divers prix en accompagnement et écritures.
Il est aujourd’hui accompagnateur à Arts2 (Conservatoire Royal de Mons) et mène parallèlement une carrière de professeur de piano, d’accompagnateur de concours nationaux et internationaux, de chambriste et de musicien d’orchestre (piano ou orgue). Il est régulièrement sollicité par l’orchestre national de Belgique, l’orchestre de chambre de Wallonie, la Monnaie, l’orchestre philharmonique de Liège,…
En 1992, il entreprend de composer de la musique didactique pour ses élèves pianistes, puis progressivement son goût pour l’écriture va le conduire à écrire des œuvres plus complexes: sonates pour instruments, trios et quatuors.
En 2001, il compose pour la première fois une œuvre symphonique avec le triptyque pour chœur, orgues et orchestre « Christmas Millenium ».
En 2004, il obtient le premier prix de composition avec la sonate pour clarinette et piano op.22 au concours international T.I.M. à Rome. Cet événement va le conduire à enregistrer un CD avec le clarinettiste Jean-Luc Votano.
Sébastien Bonnamy, mise en scène
Sébastien Bonnamy a commencé le théâtre à 7 ans. Diplômé d’un master en Art Dramatique du Conservatoire royal de Mons en 2008, il enseigne maintenant à l’académie de Quaregnon tout en poursuivant ses activités dans le milieu théâtral.
Fan de Brel, il lui a consacré plusieurs réalisations dont un seul en scène intitulé « Je rêve encore … ». Habitué au théâtre jeune public, il a joué dans « le Hibou » de Céline Delbecq, « le 3ème Ange » de Luc Dumont et « Supernova » qui l’a emmené en tournée au BurkinaFaso et au Bénin. En décembre 2013, il fonde l’école de théâtre « Les Blés d’Or… » à Hornu où il joue régulièrement avec la compagnie ScèneZenvieS dont il fait partie depuis sa création.
Il travaille actuellement sur un Seul en scène « Tu n’avanch’ras d’jamin tou seû… », spectacle puisé dans les racines de son Borinage dans le cadre de Mons 2015 « Une Aube boraine ». Curieux de nouvelles aventures, d’expériences, de rencontres et de partages, il pense simplement que son métier est sa passion !
Laurence Frère, préparation vocale
Laurence Frère, Mezzo, diplôme supérieur de chant d’opéra du CRM Mons, prix de l’union des artistes pour l’art lyrique, se partage entre l’enseignement, sa passion absolue (académies de musique de Quaregnon et La Bouverie), la mise en scène (chanson gitane de Maurice Yvain au théâtre de Mons, la Mélodie du Bonheur au théâtre de Quaregnon et de la Louvière, …), la scène (le barbier de Séville de Rossini, la Mélodie du Bonheur de Rodgers et Hammerstein, la fée dans un conte de Capeletti,…) et les concerts sous la baguette de chefs talentueux comme Robert Blézer, Michel Méaux, Jean-Noël Delferière et Daniel Gazon.
Elle est également l’auteur d’une comédie musicale écrite avec Laurence Leleux et Line Adam : « Bandes rivales ».
Elle travaille actuellement à un cycle de mélodies en duo avec Pierre Liémans, ainsi qu’à une comédie musicale et un opéra.
Christel Wains, Direction de l’Ensemble vocal Amicitia
Christel Wains est diplômée du Conservatoire Royal de Mons en piano, piano d’accompagnement et musique de chambre.
Elle partage sa vie professionnelle entre l’enseignement du piano et l’accompagnement, aux académies de Quaregnon et de Colfontaine. Elle est actuellement directrice à l’académie de musique de Colfontaine.
Prix spécial accompagnement au concours du Crédit Communal en 1992 et accompagnatrice au Conservatoire Royal de Mons de 1994 à 2005, elle est sollicitée comme répétitrice lors de stages de chant en France et en Belgique, et dans le cadre de productions lyriques comme « Le Barbier de Séville » de Rossini au Théâtre de Mons en 2004 et « Cosi fan tutte » de Mozart.
Elle est aussi pianiste de la compagnie française « Lyricatempo » qui a pour objectif d’amener l’opéra dans les villages et les écoles du nord de la France. Par ailleurs, elle a participé à l’enregistrement du CD produit par le label « Le Chant de Linos » et le Centre Culturel de Colfontaine en hommage au compositeur Fernand Carion.
Elle se produit également en récital de piano à quatre mains avec Pierre Liemans. Passionnée de chant choral, elle fonde en 2005 « L’ Ensemble vocal Amicitia », dont elle assure la direction musicale.